21 mai 2017 XLR Events

Interview – Ralf Kollmann for Mobilee Showcase w/ Anja Schneider, Kevin Over, Ralf Kollmann.

 

Ralf Kollmann nous a fait l’honneur de répondre à nos questions concernant mobilee records mais aussi l’ensemble de ses activités dans l’industrie musicale. Il sera au côté d’Anja Schneider et de Kevin Over le 27 mai à l’Ayers Rock Boat pour un showcase mobilee.

 

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BILLETTERIE SUR PLACE UNIQUEMENT

 

  1. Hey Ralf, fondateur de mobilee qui est aujourd’hui un label, une agence de booking, une structure organisant des showcases, ayant un studio, gérant des artistes… Tu as monté une entreprise complète de musique et d’entertainment. Quels sont les éléments qui expliquent ton succès dans un environnement aussi changeant ?

Je pense que la clé est de ne jamais s’arrêter de s’adapter à un environnement en changement perpétuel. Cela est particulièrement le cas dans la scène dance qui a connu des hauts et des bas, et nous avons fait face à de nombreux défis tant en terme de créativité qu’en terme de revenus et de portée de nos voix en tant que jeunes artistes… Un collectif de personnes réunies autour d’une même vision, ainsi qu’une marque de label forte peut aider à faire émerger de nouveaux talents en plus de partager nos connaissances et expériences. Au delà de tout cela, je pense qu’il est important de garder tout le monde motivé et passionné à développer des choses nouvelles, permettant de grandir petit à petit de manière saine.

 

  1. Tu es également un membre du directoir de l’AFEM (Association for Electronic Music), qui travaille main dans la main avec les organisations musicales locales en vue de redistribuer les royalties aux artistes qui furent joués lors de musiques électroniques. En France, c’est la SACEM qui s’en charge. Mais un certain nombre de voix semblent s’élever au sein de la scèe techno contre ce système, considérant que seuls les major et les gros artistes récupèrent cet argent, et non les plus petits et plus underground des artistes. Que leur repondrais-tu ? Ne penses-tu pas que ces royalties peuvent tuer les organisateurs de festivals et de soirées ?

C’est un projet qui me passionne en parallèle de mon travail chez mobilee et de mon management che I-AMM. La campagne de l’AFEM que je supporte s’appelle « Get Played Get Payed », et nous avons fait des progrès significatifs au cours des 2 dernières années en terme d’innovation dans la reconnaissance musicale et de distribution des royalties que les festivals paient à la SACEM (France) ou à GEMA (Allemagne) ou PRS (Royaume Uni). Nous cherchons à avoir un système qui garantit des royal fees par track, comme à la radio ou en streaming. Dans un monde parfait, la piste qu’un producteur a sortie de son Ableton le jeudi et qui fut joué au Rex le Samedi par un ami DJ pourrait générer quelques euros, si il a enregistré et uploadé la track en ligne auparavant. Il y a toujours du chemin à parcourir avant d’avoir un système qui marche parfaitement bien mais en général je recommande à chaque producteur de musique qui va sortir sa track de directement l’enregistrer auprès la société de collecte locale ou chercher un éditeur qui vous représentera auprès de cette société. Ça n’est pas la partie la plus drôle de la vie de musicien, mais ça reste essentiel. Lorsque la musique génère du revenu, elle peut également être une grande aide pour l’ensemble de l’ecosystème en aidant à financer la prochaine release, ou permettant de recruter un designer graphique ou un monteur vidéo incroyable. Ces choses manquent complètement dans notre scène à cause de la fin des royalties.

 

  1. Dans une interview de Juillet 2016 pour TOA (Tech Open Air), tu parles de la lenteur d’adptation des infrastructures musicales actuelles; notamment pour considérer la différence entre usages commerciaux et personnels de la musique. Quel type de réforme proposerais-tu pour leur permettre de s’adapter à cette nouvelle réalité ?

Nous avons vu combien de temps cela à mis aux majors pour s’adapter à la digitalisation des contenus musicaux. Plus de 20ans avant que des plateformes comme Spotify ou Apple Music fonctionnent plus ou bien. Il semblerait qu’au lieu de mener l’innovation, elles ont décidé de courir après des prix dictés et des paramètres de distribution figés. Il existe toujours des zones grises qui ne sont pas clarifiées, notamment autour des droits et des royalties. YouTube, Soundcloud et d’autres plateformes sont plus tolérés par les majors et les éditeurs, alors même qu’elles n’ont pas leurs droits complètement couverts. Je pense juste que cela n’a aucun sens de supprimer un mix DJ d’un jeune DJ de Lyon qui partageait à ses amis sa musique. Ce type de consommation doit être considéré et est actuellement en discussion. Lorsque l’usage commercial est évident, ou qu’un nombre spécifique de play est atteint, il est probablement juste d’avoir quelques centimes ou quelques euros reversés aux artistes joués. Mais encore une fois, comment détecter automatiquement et garantir que les royalties iront à celui qui en a les droits ? Il y a quelques entreprises qui testent des solutions, mais c’est un sujet complexe et il faudra sûrement 10 autres années avant qu’on arrive à une solution globale et unique.

  1. Vos channels de distribution ont beaucoup évolué au cours des dernières années, du vinyle au digital puis au streaming. Que vois-tu pour l’avenir de la distribution musicale ?

À vrai dire je ne vois pas de suite aux services de streaming pour le moment. Je pense que c’est la manière dont on écoute sur les plateformes en place qui va changer. Une distribution plus large dans les pays qui n’ont pas accès à notre musique sera établit. Dans le même temps, les packs vinyles resteront d’actualité pour cercles de connaisseurs. La culture DJ téléchargera toujours sur les plateformes spécialisés comme beatport, mais le format changera certainement pour le AAC ou le WAV en vue d’avoir la meilleure qualité que possible. L’ère du MP3 sera terminé bientôt. Les services streaming seront désormais capables de proposer une qualité supérieure, notamment grâce à l’amélioration des connexions internet.

 

  1. Aujourd’hui la production musicale peut être commencé dans une chambre. Que recommanderais-tu aux nouveaux producteurs ?

Pour devenir un producteur, vous devez apprendre tous les aspects de la production musicale, incluant le mixing et le mastering, ou si cela est possible, travailler avec des professionnels du secteur pour être sûr que vos productions se démarquent et correspondent au plus haut standards de qualité rendant votre musique sortable sur un label. Ne commençez surtout pas votre propre label parce qu’aucun autre label ne veut votre musique. S’ils n’en veulent pas, c’est qu’il y a une bonne raison à cela.

 

  1. Votre musique avec mobilee correspond beaucoup au Watergate à Berlin. Pourquoi penses-tu que ce spot va bien à votre musique ?

Nous sommes tous basés à Berlin, et nous nous connaissons depuis le début et avant même que mobilee naisse. Nous avons une résidence là bas, avec 2-3 showcases par an et c’est tout simplement un des meilleurs club d’Europe.

  1. C’est quoi la suite pour Ralf et Mobilee ?

Ah ! Je peux enfin parler de truc drôle 😉 Rodriguez Jr. sort un album « Baobab » sortira le 2 Juin et sera un des grands moment de l’anné pour nous. Je vais jouer certaines de ces tracks à Lyon pour la première fois ! Notre nouveau talent Kevin Over qui nous rejoint à Lyon sortira un single cet été. Le Sonar arrive et mobilee a un rooftop à l’Hotel Diagonal où beaucoup de nos amis français sont souvent de la partie Le festival et la saison à Ibiza nous occupe et si tout va bien, Anja Schneider releasera un album avant la fin de l’année. Mais maintenant, j’attends avec impatience notre showcase à l’Ayers Rockt Boat le 27 mai.

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